Confessions d'une femme et d'une mère entrepreneure
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🎶 Ouais, je n'irai pas à la radio Parce que mes mots ne sont pas très beaux 🎶 *
Je voulais partir vivre à l'étranger il y a 7 ans et je me suis retrouvé face à une page blanche.
J'ai goûté aux côtés extraordinaires de la vie : liberté, découverte, créativité 🎆
J'ai goûté aux frissons existentiels : Où vais-je, qui suis-je ? Il n'y a plus de certitudes, il n'y a plus d'habitudes.
🤯 Avec RFI - Radio France Internationale dans "🎙️ du soir", nous avons reconstitué ce parcours de vie à l'étranger. Je n'ai pas beaucoup d'expérience dans le journalisme, mais j'ai vraiment apprécié ce moment en direct. J'ai oublié ce que j'ai dit pendant l'interview 🤭 et j'étais très contente de me redécouvrir plus tard à la radio !
Merci Laurent Couderc pour ta gentillesse : c'était magique de discuter avec quelqu'un de passionné par son métier ! Retrouve l'interview vidéo en français ci-dessous.
Pssttt : toi aussi tu as goûté à la page blanche (le Covid a bousculé la routine habituelle) et je suis sûre que c'était le début de nouvelles aventures, non ?
Anouk, co-fondatrice de Libréa
#libreagurl
L'interview a eu lieu le jeudi 13 octobre, dans la matinée, dans le studio de RFI Roumanie à Bucarest.
Anouk Ragot, ingénieure diplômée de l'École Nationale des Arts et Métiers, vit à Bucarest depuis sept ans. Après plusieurs postes dans des multinationales, elle choisit la peinture comme moyen d'expression. Avant de se lancer dans un business original pour les femmes...
Quelle a été votre expérience d'artiste en Roumanie ?
La Roumanie est vraiment un pays propice à dire que tout est possible et où l'on peut échouer. En France, on se pousse toujours pour réussir et mettre plus de barrières. Je n'aurais pas osé aborder les galeries d'art à Paris. Mais c'est ce que je voulais faire à Bucarest, où j'ai trouvé une galerie au printemps 2017, Elite Prof Art, située dans le quartier de Cotroceni. Ils ont immédiatement accepté d'exposer pendant les deux semaines suivantes. L'exposition abordait le thème de la femme, des peintures très vives en couleurs. Ce fut un moment hors du temps, du moins pour moi, une expérience de partage très puissante. Avant, dans mes postes dans des multinationales, la satisfaction professionnelle était de l'ordre de l'excellence, du travail d'équipe. Avec la peinture, tu es seul, mais tu penses aux autres différemment, peut-être d'une manière plus humaine, plus intime.
Aujourd'hui, une autre initiative prend tout votre temps... En effet.
Si la peinture reste en moi et que je continuerai à peindre, je souhaitais m'impliquer dans une entreprise au service des femmes, pour leur bien-être. Qu'il s'agisse de mes peintures ou de la vie en général, j'ai toujours été très sensible aux femmes, à leur parcours, à leur capacité à combiner beaucoup de choses dans leur vie. Ce n'est pas une rupture avec ce que j'ai fait auparavant, mais une continuation, la conséquence de plusieurs expériences. L'entrepreneuriat me permet également de m'occuper de mes trois enfants de manière plus flexible, car mon mari est également très occupé par son travail à Bucarest. L'entreprise que j'ai lancée il y a un an avec ma collègue Laurence Blondiaux s'appelle Libréa. Nous fabriquons et vendons des culottes menstruelles. Je voulais un produit concret et surtout très utile. C'est une culotte qui absorbe et retient le sang menstruel. Il est sorti aux États-Unis il y a environ sept ans, avant d'arriver en Europe il y a trois ou quatre ans. Jusqu'à présent, il y a eu très peu d'innovation dans ce domaine. Cependant, 25% de la population mondiale est affectée par les menstruations, qui sont généralement vécues négativement. Et cela représente environ 12 000 tampons et lingettes dans la vie d'une femme. L'impact environnemental est donc important. Alors que les culottes menstruelles peuvent être réutilisées après le lavage, comme n'importe quelle autre culotte.
De quoi est-ce fait?
Il est composé de matières naturelles, le bambou, et la partie centrale est en coton biologique, une matière absorbante et une autre matière plus technique, imperméable. Surtout, il est très fiable, ce qui est probablement l'aspect le plus important. La femme doit avoir une totale confiance en notre produit, la peur de se tâcher étant toujours présente. La culotte suffit, il n'est pas nécessaire d'utiliser d'autres types de protection ; et il existe différents modèles d'absorption. C'est un vrai soulagement pour les femmes, une liberté retrouvée.
L'interview est également disponible sur https://regard.ro/anouk-ragot/